Le cinéma

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Chaque paragraphe est illustré par des affiches ou dessins de films

De mémoire de Pussayens, le cinéma a toujours existé à Pussay. Les séances avaient lieu dans un local appartenant à la société « A. Brinon Fils », rue du midi, actuelle rue Charles Michels. De cette époque, seule la mémoire des anciens nous a conservé le souvenir, avec une photo de l’opérateur dans la cabine, à côté du projecteur de la « Maison de la bonne presse » à Paris, spécialisée dans les projections lumineuses et cinématographes.

Pierre Rebiffé dans la cabine de projection

Système de réglage

Lampe du projecteur

Marque du projecteur

Après la première guerre mondiale, il s’effectue dans le pays un bouleversement moral : les femmes se sont émancipées pendant la guerre. Beaucoup sont veuves et le nombre des demandes de divorce augmente. Des dancings ouvrent à tous les carrefours, les cinémas se multiplient, les débits de boissons prolifèrent, le sport s’impose comme phénomène de masse et un goût pour les loisirs se fait jour durablement.

Le cinéma rue du midi

La société « La Jeanne d’Arc » créée en 1909 en tant que « société de gymnastique, de sports et de musique », avait organisé avant guerre des représentations théâtrales. Elle inaugure après-guerre, le 26 mars 1922, une salle des fêtes dans l’ancienne filature Lemaire rénovée grâce à des dons en provenance de la famille Brinon et de l’évêché de Versailles. Cette salle peut contenir 300 spectateurs, la scène mesure 15 m de long sur 8 de large et une tribune en gradins permet au dernier rang de voir aussi bien que le premier. L’inauguration a lieu sous la présidence de l’abbé Kollen, directeur diocésain des œuvres de jeunesse.

L’effort ne s’arrête pas là car pour satisfaire le désir d’un grand nombre de familles, le comité de la Jeanne d’Arc décide bientôt de donner dans la salle des fêtes des représentations de cinéma. « Il est banal aujourd’hui de rappeler la place énorme prise par le cinéma dans les distractions populaires. Il constitue un mode de délassement d’une infinie variété et quand on a travaillé pendant six jours entiers on est heureux de se retrouver en famille devant l’écran prestigieux ou réaliste, qui, tour à tour, instruit, dilate ou émeut. Tout comme la télégraphie ou le téléphone c’est une merveilleuse invention scientifique qui peut devenir un excellent moyen de formation et de moralisation. A toute notre jeunesse avide de belles choses, qui ne demande qu’à grandir dans un idéal de beauté et de force, il est possible enfin de donner non pas les scènes d’apaches, les romans policiers, les farces grossières ou les drames passionnels, mais de beaux films, inspirateurs de noblesse et de fierté. C’est dans ce but que le comité de la Jeanne d’Arc s’est assuré le concours d’un opérateur qui a fait ses preuves et s’est abouché avec plusieurs grandes maisons de films à Paris pour constituer de ces spectacles pouvant être vus par tous enfants et familles désireux de se recréer honnêtement et sainement »(L’Abeille d’Etampes). La première séance a lieu le 14 mai 1922 et comporte une comédie dramatique « Le chemin du cœur », un film comique « Les avatars de Charlot » et un documentaire « Les salamandres ». Prix des places : 1,50 F, 1,00 F, 0,50 F.

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Transfert du cinéma rue du parc

La première trace écrite attestant ce transfert remonte à janvier 1931. Le relevé du compteur électrique de la société « Sud-Lumière » indique que le cinéma est situé rue du parc, actuelle rue de la libération, à l’emplacement de la salle des sports.

Carnet d’abonné SUD Lumière – relevé de consommation d’électricité

Dans les années 1930, les exploitants avaient changé le matériel de projection pour utiliser des projecteurs « Cinélux » à entraînement par pignons. Auparavant, l’entraînement se faisait par friction.

Dans le journal l’Abeille d’Etampes, la direction du cinéma Jeanne-d’Arc annonce qu’elle ouvrira sa saison cinématographique avec le cinéma parlant. L’ouverture se fera la 16 septembre 1933 avec la grande production Jacques Haïk, « la ronde des heures », un film dramatique, d’une profonde humanité, interprété par le grand artiste français André Baugé.

 

 

« Les deux gosses » et « Le roman de Marguerite Gautier », deux films de 1936, dont la publicité affichée à l’entrée du cinéma se composait de plusieurs cartons tels que ceux-ci, montrant différentes scènes du film. « Un rêve blond » est antérieur et date de 1932, les débuts du cinéma parlant, puisque le carton porte la mention « C’est un parlant ».

Tous les documents présentés dans cet article, appartiennent à un collectionneur qui a fréquenté assidûment le cinéma de Pussay et précieusement conservé affiches, livrets publicitaires et photographies des films qui passaient au cinéma Jeanne d’Arc.

Film de 1937

Film de 1937

Film passé à Pussay le 24 et 25 décembre 1938

A partir du 1er janvier 1938, les consignes sont strictes et le personnel défini :

–         la location des films et le courrier sont assurés par René Leloup ; chaque semaine, le film loué arrive le jeudi, par le train qui s’arrête en gare de Monnerville. Là, une voiture vient le chercher et les opérateurs, Charles et Marc Firon, le montent pour la première séance qui a lieu le samedi soir. Généralement, il y a trois séances : le samedi soir, le dimanche après-midi et le dimanche soir. Dans les grandes occasions et pour les grands films, il y a une séance supplémentaire le vendredi soir. Le lundi, le film repart par le train chez son propriétaire ;

–         la caisse est tenue par Albert Julienne et Roger Métais ;

–         les placeurs et vendeurs de bonbons sont René Sevestre et Jean Monard ;

–         le contrôle et le service d’ordre sont assurés par Charles Trégaux, Henri Leloup, Gaston et Georges Franchet, Maurice et Roger Delanoue, Marcel, Lucien et Raymond Foiry ;

–         le nettoyage de la salle est effectué par Robert Allère et Jules Bailly.

Le cinéma dépend toujours de « La Jeanne d’Arc » dirigée conjointement par Jacques Brinon, le directeur des établissements « A. Brinon Fils » et l’abbé Rué.

« L’étrange Monsieur Victor » et « Ultimatum », deux films de 1938. Ces photos faisaient partie du scénario livré avec le film pour l’expliquer. La distribution du premier film comprenait Raimu, Madeleine Renaud, Marcelle Géniat, Viviane Romance, Pierre Blanchar, Andrex, Georges Flamant, Maupi et Delmont.

« Toura » et « Prince de mon cœur », deux films sortis en 1938 et passés en « séances de gala » au cinéma Jeanne d’Arc de Pussay les 3, 4 et 5 mars 1939. « Toura » était probablement un des premiers films sorti en couleurs.

« L’ouverture du Ciné Jeanne d’Arc obtint la semaine dernière [le 20 août 1939] le plus vif succès avec la présentation du film « Prisons sans barreaux ». La direction qui vient de sélectionner pour la nouvelle saison les plus grands films est heureuse d’annoncer à sa clientèle que les « Actualités du monde entier » passeront désormais à chaque programme. Cette semaine, un spectacle de choix : la célèbre pièce de Francis de Croisset « Le cœur dispose » avec Renée Saint-Cyr et Raymond Roulleau. Les actualités mondiales et un grand film émouvant de J. de Baroncelli : « S.O.S. Sahara » avec Charles Vanel, J.-P. Aumont, Marta Lebar, Raymond Cordy et P. Azais. Représentations : samedi 26 août en soirée à 20 h 45 et dimanche 27 août en matinée à 15 h 15 très précises », écrit l’Abeille d’Etampes le 26 août 1939.

Suite à la loi du 16 août 1940 sur l’organisation provisoire de la production industrielle et au décret du 2 décembre relatif au comité d’organisation de l’industrie cinématographique, ce dernier décide de placer le cinéma de Pussay dans la catégorie « première vision ville de moins de 3000 habitants » en raison de sa programmation antérieure et des contrats de films en cours. De ce fait, la salle doit avoir trois catégories de places et de prix, « le prix le plus bas doit être appliqué au moins au tiers et au plus aux deux cinquièmes des places de chaque salle (strapontins non compris) ». A partir du 11 mars 1942 toutes les salles sont tenues de pratiquer les prix prévus au barème correspondant à leur classement, étant entendu qu’elles peuvent contester celui-ci. Dans la catégorie « première vision » de Pussay, ces tarifs sont fixés à 5,00 F, 6,00 F et 7,00 F.

13 février 1942 – première page de la classification des salles

Nombreux sont les amateurs qui se déplacent en vélo de tous les environs pour voir les films à Pussay. C’était, avec les bals, la grande distraction des gens. Après la guerre, en 1945, les projecteurs sont à nouveau changés et remplacés par des appareils sonores « Universel ».

Equipement de projection

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Transformation de la salle en 1948

Le cinéma dépend entièrement des usines Brinon. Ces mêmes industriels financent en 1948 d’importants travaux imposés, pour des raisons de sécurité, aux salles de cinéma, après l’incendie survenu au cinéma de Rueil-Malmaison. Les gradins qui existaient auparavant sont supprimés, les accès et l’entrée sont modifiés et par la même occasion le nombre de places passe à 375. Les transformations sont constatées par le préfet de Seine-et-Oise en janvier 1950. L’autorisation d’exploiter était délivrée tous les ans. La salle de Pussay avait le numéro 327 851.

Validation d’exercice pour l’année 1950-1951

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Film passé à Pussay le 23 août 1952

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« La beauté du diable » et « Knock » sortis en 1949 et 1950. Il s’agit, pour le premier, des deux premières pages du livret publicitaire accompagnant le film joué par Michel Simon et Gérard Philipe et pour le second d’une petite affiche.

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René Leloup, exploitant du cinéma, cesse son activité au 1er juillet 1952. L’exploitation est reprise par le « Comité Familial Scolaire de Pussay » mis sur pied en 1946, dans le but « de créer, d’organiser, faire fonctionner, aider et favoriser des œuvres d’éducation populaire, morale, intellectuelle, familiale et d’enseignement de toute nature et sous toutes formes ». La salle est désormais classée en catégorie E 2ème vision. Lorsque la société « A. Brinon Fils » ferme fin 1953, toute forme de financement disparaît avec elle et le cinéma doit faire face à une situation nouvelle.

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« Les orgueilleux », film sorti en 1953

« Le retour de Don Camillo » film passé à Pussay le 7 mars 1954

Film passé à Pussay le 3 mars 1957

Film passé à Pussay le 30 octobre 1954

Petite affiche 24 x 30 cm. Film passé à Pussay le 25 mars 1956

Film passé à Pussay le 24 mars 1957

Film passé à Pussay les 20 et 21 avril 1957

« Les rois du sport » avec Raimu, Fernandel, Jules Berry, Lisette Lanvin, passé les 2 et 3 novembre 1957

Pour tous ces films, hormis « Ali Baba », les photos présentées font partie du livret publicitaire qui expose le film et le scénario. Concernant « Ali Baba », nous avons choisi une photo parmi la dizaine, de format 24 x 30, proposée pour l’affichage publicitaire.

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Arrivée du cinémascope en 1958

Au début de l’année 1958, le Comité Familial Scolaire se penche sur la modernisation des appareils de projection du cinéma pour conserver sa clientèle et maintenir ses recettes, élément principal des revenus du comité. La discussion s’engage lors de la réunion du 10 février sur l’installation du cinémascope qui devient de plus en plus urgente devant l’implantation d’une nouvelle salle à Angerville. Ce dernier est adopté. Un écran « Silverlux » de 7,10 m par 3,10 m est monté par la société appareils sonores « Universel ». Une subvention de 4102,15 NF avait été accordée par le fonds de développement de l’industrie cinématographique, sur des travaux s’élevant au total à 7389,25 NF, menuiserie, maçonnerie et électricité comprises.

Cependant, les premières interrogations sur la fréquentation des salles de cinéma se font jour. Désormais, on ne va plus au cinéma tous les week-ends dans la même salle parce qu’il n’y a guère autre chose à faire, on choisit d’aller voir un film en particulier et les salles commencent à se spécialiser. Jusqu’alors, les jeunes de Pussay ne pouvaient guère s’éloigner bien loin du village. Leur moyen de locomotion était limité à la mobylette, bien souvent, et à la rigueur au train. Avec l’arrivée de la voiture, le cercle des déplacements s’agrandit et du coup la salle de cinéma du village est délaissée au profit de loisirs plus lointains et plus attrayants parce que nouveaux. Les anciens racontent encore comment les gens venaient à bicyclette au cinéma de Pussay, parfois même de loin… de Oysonville… à 8 km et la montagne de vélos qu’il y avait à la porte, à ne pas s’y retrouver à la sortie ! L’époque a changé.

plan de la salle

D’autres loisirs apparaissent, au premier rang desquels la télévision. Dès la fin de la guerre, durant trois années de suite, de 1947 à 1950, le cinéma français accuse une baisse régulière de spectateurs. Ensuite il se stabilise amorçant même une remontée jusqu’en 1957, puis la baisse repart.

Film passé à Pussay les 11 et 12 octobre 1958

Film passé à Pussay les 10 et 11 octobre 1959

Affiche 39 x 56 du film avec le cachet du cinéma Jeanne d’Arc – Pussay

L’affiche du film « Le pont de la rivière Kwaï » annonce les séances du vendredi 6 à 21 h, des samedi 7 et dimanche 8 mars [1959] en matinée et en soirée. Pour « Notre-Dame de Paris » et « Sans famille », nous avons sélectionné une photo parmi la douzaine proposée pour chacun de ces films ; le second était joué par Pierre Brasseur, Gino Cervi, Bernard Blier, Simone Renant.

Les deux affiches de ces films portent le cachet du cinéma Jeanne d’Arc de Pussay pour les séances des 9 et 10 juillet 1960 pour « Sursis pour un vivant » et des 17 et 18 septembre 1960 pour « Pêcheurs d’Islande ».

Affiche 60 x 80 avec le cachet du cinéma Jeanne d’Arc de Pussay pour les séances des 9 et 10 juillet 1960

Petite affiche 21,5 x 27,5 de « Taxi pour Tobrouk » passé les 21 et 22 avril 1962

Affiche 57 x 78 avec le cachet du cinéma Jeanne d’Arc de Pussay pour les séances des 17 et 18 septembre 1960

Cette petite affichette de format 13,5 x 21 cm, servait pour l’annonce des films, par exemple « Les canons de Navarone » en 1962. Elle était distribuée dans tous les pays alentours et comportait le film de la semaine au recto et les films des semaines à venir au verso.

Film passé à Pussay les 8 et 9 octobre 1960, film avec, entre autres, Jean Gabin, Darry Cowl, Bernard Blier

Film passé les 23 et 24 février 1963

Livret du film passé les 23 et 24 novembre 1963, avec Jean-Claude Brialy, Jean-Pierre Cassel, Françoise Dorléac, Geneviève Grad, Jean Le Poulain, Michel Vitold, Daniel Cauchy et Anne Vernon

 

Affiche 60 x 80. Film passé les 28 et 29 décembre 1963

Affiche 30 x 40. Film passé les 18 et 19 mai 1966

Photo 24 x 30 du film « 1 cheval pour 2 » passé le 31 décembre 1963 et le 1er janvier 1964.

 

 

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La rénovation avant l’inéluctable fermeture

Malgré la diminution de fréquentation des salles au plan national avec l’arrivée de nouvelles distractions, le cinéma de Pussay est encore très fréquenté et les exploitants décident de rénover complètement façade, hall d’entrée et salle en 1967. La climatisation avait été installée un an auparavant et le chauffage deux ans avant. A l’origine, le cinéma était chauffé par quatre poêles à charbon disposés de chaque côté de la scène. L’installation du cinémascope avait obligé à reprendre la scène et l’on en avait alors profité pour installer un chauffage à air chaud en 1958, transformé au fuel en 1965.

Ticket du cinéma Jeanne d’Arc vers les années 1965

Le journal « La Marseillaise de Seine-et-Oise » écrit « La plus ancienne salle de cinéma de la région vient de faire peau neuve. Durant un mois, maçons, peintres, décorateurs, sous la direction de Monsieur Julienne, entrepreneur à Pussay, ont rivalisé de talent pour faire de cette rénovation une réussite : façade, hall d’entrée et salle ont subi une transformation complète… la façade se signale à l’attention depuis le bout de la rue ; la porte franchie, dans le hall et la salle, tapis et tentures composent un ensemble de très bon goût. Grâce à l’emploi de matériaux spéciaux et récents le revêtement des murs a permis de réaliser une décoration parfaite jointe à une amélioration de l’acoustique…Si l’on ajoute un certain nombre d’améliorations de détail ainsi que la climatisation installée voici un an et qui fonctionne d’une manière efficace et déjà très appréciée, on peut dire que le cinéma Jeanne d’Arc offre maintenant à sa clientèle la salle moderne et confortable digne des films de qualité qu’il y présente »

Pour la reprise de la saison, le cinéma rénové s’offre à partir du jeudi 19 octobre, le plus grand succès de l’année : « La grande vadrouille ». Du jeudi 19 au samedi 21 octobre à 21 h ; dimanche 22 octobre, matinée à 15 h et soirée à 21 h et la semaine suivante : samedi 28 octobre à 21 h et dimanche 29 octobre en matinée et en soirée. Les records d’affluence sont pulvérisés.

Affichette publicitaire 13,5 x 21,5

Affichette publicitaire 13,5 x 21,5

Dans le même temps, une entente de programmation est signée avec cinq autres cinémas et la société « Le Celtic » de Compiègne. Malgré tous ces efforts, la fréquentation ne cesse de baisser. La moyenne d’entrées par film était de 245 en 1966, elle est de 226 en 1967 et de 210 en 1968. La salle qui contient 375 places ne reçoit plus par séance, il y a en général 3 séances par film, que 70 personnes et ce malgré la programmation de deux films qui attirent de nombreux spectateurs « Oscar » et « Les grandes vacances ». En 1964 elle voyait arriver 114 personnes par séance.

Affichette publicitaire 13,5 x 21,5 cm recto

Affichette publicitaire 13,5 x 21,5 cm

Affichette publicitaire 13,5 x 21,5 cm verso

En 1968 la société « Cinéma et Publicité » dénonce son contrat avec le cinéma de Pussay en raison « de la grave crise que traverse actuellement notre profession et de la récession constante du nombre des entrées dans les salles de cinéma sur l’ensemble du territoire français ».

Fin mai 1970, le cinéma de Pussay cesse toute activité et ferme sa salle sur un dernier film « 7 colts du tonnerre ».

L’idée d’un ciné-club à Pussay resurgit en mai 1986 et elle fait son chemin, proposant de bons films aux Pussayens. Mais lors de l’assemblée générale un an plus tard, en octobre 1987, la question se pose de continuer ou non le ciné-club. Au cours de l’année écoulée l’association avait présenté un film tous les mois, d’octobre à mai, au foyer des anciens au tarif de 20 F pour les adultes et 10 F pour les enfants. Le bulletin municipal d’octobre prévient « Le ciné-club reprend ses activités et vous propose 5 films entre novembre 1987 et mars 1988. Pour qu’une séance ait lieu, il faut un minimum de 30 personnes assurées. Pour cette raison nous demandons aux personnes intéressées par le film « Poulet au vinaigre » le dimanche 22 novembre à 15 h de se faire connaître… ». Il fonctionne encore en décembre, puis en janvier 88 le bulletin annonce « pour les amateurs de magnétoscopes et bons films, création d’un vidéo cassette « Channel 5 » chez M Mican ». Le cinéma de village ne fait plus recette car il impose un film à un moment donné alors que chacun peut accéder au film de son choix au moment où il le souhaite. L’individualisme fait aussi son chemin. Un curieux mélange de repli sur soi et d’ouverture sur le monde se fait jour, que la télévision a commencé à développer et que l’ordinateur et Internet vont accentuer encore plus.

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Sources :

Journal « L’Abeille d’Etampes »

Journal « La Marseillaise de Seine-et-Oise »

Archives privées de Luc Firon et François Rebiffé

Les affiches, photos, livrets publicitaires de films proviennent d’une collection privée

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Commentaires

Martial Dassonville le 13/12/2011

Bonjour. J’ai lu avec intérêt votre article. L’objet de ma demande est de reprendre dans notre bulletin de notre association ALicc celui-ci pour informer nos adhérents, collectionneurs d’appareils de cinéma de votre histoire. C’est un bulletin sans prétention photocopié à 160 exemplaires. En attente de votre réponse, je vous souhaite une agréable journée. Martial Dassonville

Administrateur du site le 13/12/2011

Bonjour,

Nous vous remercions pour l’attention que vous avez porté à notre site. C’est avec plaisir que nous vous autorisons à reprendre tout ou partie de l’article, en citant la source.

En espérant qu’il passionnera vos lecteurs, comme il nous a passionné,

Cordialement

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